Les vacances chez Netflix : no limit ?

The Architect's Journey : de la salle des machines au penthouse : Key Takeaways from "The Software Architect Elevator"

"The Software Architect Elevator" est une de feuille de route pour les architectes. En embrassant le changement, en comprenant les systèmes organisationnels et en favorisant une communication efficace, les architectes peuvent jouer un rôle central en conduisant les organisations vers le succès.

Chez Netflix, il n'existe pas de "politique de vacances". Les employés sont libres de prendre autant de jours qu'ils le souhaitent, quand ils le souhaitent. En dépit d'une apparence révolutionnaire, cette politique a en réalité apporté très peu de changements.

< Toutes ces règles qui n'existent pas chez Netflix

La théorie : open bar

Il n'existe pas de politique de vacances chez Netflix ; tous les employés, sans exception, peuvent prendre autant de jours qu'ils le souhaitent, quand ils le souhaitent. Il n'existe pas non plus de minimum. Rien n'est soumis à validation.

Les risques encourus par l'entreprise mettant en place une telle politique sont assez évidents : les employés peuvent ne pas prendre assez de vacances (rappelons que nous sommes aux Etats-Unis :) ), en prendre trop, ou les prendre au mauvais moment. Pourtant, depuis plusieurs années, Netflix fonctionne ainsi sans problème apparent.

La pratique : rien ne change vraiment

A la mise en place de cette politique, l'entreprise fait face à quelques "excès" : des personnes qui préviennent qu'elles partent plusieurs mois seulement quelques jours à l'avance, d'autres qui décident de placer leurs congés en plein coup de feu pour leur service...

Est alors mis en avant le rôle du manager qui doit "redonner du contexte" : l'employé est libre, oui, mais il doit prévenir suffisamment en avance, ne pas partir quand la charge de travail est importante, quand quelqu'un de l'équipe a des vacances au même moment, etc., etc. Ce qui revient, au final, à reposer des règles - simplement non écrites.

Après quelques années d'expérimentation, l'entreprise a également constaté que les collaborateurs prenaient globalement le même nombre de jours de congés par an (une quinzaine de jours, nous sommes toujours aux Etats-Unis !).

Quel intérêt alors à cette politique ?

Comme le CEO l'admet lui-même, rien n'a vraiment changé. Pas de révolution, donc, côté congés. Le système présente toutefois trois avantages :

Cette organisation envoie un signal de confiance ; ce faisant, elle encourage globalement la responsabilité
Il s'agit toujours d'une tâche administrative en moins à gérer pour l'entreprise
Le "contexte" (les règles) reposé par le manager a au moins le mérite d'être adapté au service et au contexte ; il peut changer facilement au besoin. Cela apporte donc plus d'agilité.

Malgré un effet d'annonce important, cette absence de politique de congés ne constitue donc finalement qu'une petite innovation chez Netflix, qui comporte d'autres points bien plus originaux !

Pour en apprendre davantage sur cette culture très particulière, vous pouvez lire le très bon livre No Rules Rules de Reed Hastings (PDG et co-fondateur de l'entreprise) et Erin Meyer (spécialiste en organisation des entreprises et management interculturel).