Cinq portraits, cinq voix. Non pour ériger des modèles, mais pour élargir notre regard sur la tech. Avec Women’s Vision, il s’agit moins de célébrer que d’écouter. Accueillir les voix discrètes, les chemins sinueux. Et reconnaître d’autres façons d’habiter la tech.
Cinq portraits, cinq voix. Non pour ériger des modèles, mais pour élargir notre regard sur la tech. Avec Women’s Vision, il s’agit moins de célébrer que d’écouter. Accueillir les voix discrètes, les chemins sinueux. Et reconnaître d’autres façons d’habiter la tech.
Le pilotage des coûts cloud est confronté à une difficulté persistante : l’hétérogénéité des données fournies par les cloud providers. Nom des métriques, logique de ventilation, latence des exports, structure des remises… Rien n’est véritablement aligné.
Il n'existe pas de définition juridique du Cloud souverain, mais des éléments concrets permettent d'en fixer les conditions : la structure juridique, les compétences, le matériel, le logiciel.
Avez-vous entendu parler des "EU Oracle Sovereign Cloud" ?
Dans la foulée de l'annonce du lancement de S3NS, la co-entreprise Thalès-Google destinée à proposer une offre labellisée Cloud de confiance, Oracle a bruyamment communiqué sur l'ouverture de ces "régions européennes souveraines". Parce que, pourquoi pas ?
Contrairement au Cloud de confiance, label juridiquement défini, la notion de souveraineté est laissée à l'appréciation de chacun. Plusieurs acteurs français communiquent dessus, d'ailleurs, c'est tout à fait logique.
Cela n'empêche pas de s'interroger sur cette notion de souveraineté.
Pour Oracle, il s'agit d'offres portées par des filiales de droit européen dans plusieurs pays de l'UE, avec des salles serveurs isolées de son Cloud mondial, et reliées entre elles pour la redondance.
Cette configuration satisfait donc une demande liée à la localisation des données, ce qui répond à la plupart des définitions que vous trouverez sur le Net et à une circulaire gouvernementale de 2016. Mais cela n'est qu'un des axes de la souveraineté. On notera d'ailleurs que dans sa mise à jour de la doctrine de l'Etat en matière de Cloud de juillet 2021, le gouvernement s'est bien gardé de définir cette notion de souveraineté.
Qu'est-ce qu'un Cloud souverain ?
La souveraineté en matière de technologies dépend de multiples facteurs. Prenons un exemple : la géolocalisation. Le GPS est contrôlé par les USA, qui peuvent réserver le meilleur degré de précision à leurs armées, et bien sûr couper l'accès au service comme bon leur semble. C'est la raison pour laquelle la Russie a développé son système Glonass, l'Europe son Galileo et la Chine son Beidou.
Le principe de la souveraineté est de pouvoir bénéficier d'un service quels que soient les aléas externes. A l'échelle des Etats, ces enjeux de souveraineté sont devenus très concrets ces dernières années : accès aux masques, aux vaccins, aux denrées alimentaires...
Pour revenir au Cloud, on constate aussi cette absence de souveraineté avec la guerre en Ukraine et les sanctions qui frappent la Russie : l'impossibilité d'utiliser certains logiciels américains ou de livrer des machines limite fortement les capacités des entreprises sur place.
Pour nous, un Cloud souverain, c'est la combinaison de 4 éléments :
un opérateur de droit national
des compatriotes compétents
du matériel dont on a la maîtrise (approvisionnement, fabrication...) y compris en ce qui concerne le réseau
du logiciel open source
Plus qu'une définition juridique, il s'agit d'éléments concrets à même de rendre un Etat et ses entreprises autonomes en matière de Cloud. Et c'est avec cette grille de lecture que nous devrions apprécier les différentes annonces d'offres souveraines qui fleurissent en ce moment.
Le pilotage des coûts cloud est confronté à une difficulté persistante : l’hétérogénéité des données fournies par les cloud providers. Nom des métriques, logique de ventilation, latence des exports, structure des remises… Rien n’est véritablement aligné.
A l'heure du cloud omniprésent, du multicloud et du cloud hybride, il fallait revoir la manière dont le FinOps s'applique. Avec un mot d'ordre toutefois inchangé : le pilotage par la valeur.
Les directions informatiques modernes ne pilotent plus un système d'information centralisé. Elles orchestrent un maillage de services qui fonctionnent selon des modèles techniques et économiques radicalement différents.