Du prompt engineering au context engineering : la revanche des ingénieurs
Assistants et agents IA seront d'autant plus pertinents que nous saurons leur apporter le bon contexte d'informations - ni trop, ni trop peu.
Les systèmes d'information sont désormais bien plus que multicloud. Ils sont hybrides, hétérogènes et malheureusement souvent non alignés.
<FinOps en 2025 - Le passage à l'ère du Cloud+
Les systèmes d'information sont désormais bien plus que multicloud. Ils sont hybrides, hétérogènes et malheureusement souvent non alignés. Les DSI jonglent avec des applications legacy en on-premise, des plateformes Kubernetes dans des clouds privés, des instances dans les cloud providers, des services SaaS à foison… Le tout avec des modèles de coûts, des cycles d’achat et des métriques fondamentalement différents. Pour le FinOps, ce n’est plus un enjeu d’adaptation. C’est un changement de nature.
La pratique FinOps dans ce contexte n’a pas vocation à imposer un modèle unique, mais à organiser la diversité. Elle doit structurer une gouvernance financière capable de reconnaître, modéliser et relier les différentes couches du SI, sans les aplatir. Cela suppose de réconcilier plusieurs disciplines : gestion des ressources (ITAM), allocation granulaire, refacturation interne, traçabilité d’usage, et arbitrage business.
Le premier défi du monde hybride est l’incohérence apparente des signaux :
Il est donc impossible d'appliquer une lecture homogène à l’ensemble du SI. Il faut au contraire bâtir une cartographie des coûts par modèle économique — ce que la FinOps Foundation nomme aujourd’hui les cloud unit economics : relier la dépense à une unité métier compréhensible (transaction, minute, client, produit).
Dans cet univers distribué, la frontière entre FinOps et ITAM (IT Asset Management) s’estompe. L’ITAM apporte la connaissance des actifs (physiques ou virtuels), des cycles de vie, des contrats et des engagements. Le FinOps, lui, travaille sur la variabilité, l’usage, la projection et l’optimisation.
Croiser les deux disciplines devient fondamental pour :
Les organisations matures alignent les référentiels FinOps et ITAM pour obtenir une vision financière réellement consolidée.
De par l'hybridation, l’allocation de coûts devient une opération critique mais complexe. Elle implique :
Les dernières recommandations de la FinOps Foundation sur les containers soulignent l’importance de combiner plusieurs couches d’allocation :
De nombreux outils, intégrés ou non, permettent désormais de reconstruire ces chaînes d’imputation.
Le SaaS constitue un angle mort fréquent dans les stratégies FinOps hybrides. Il est pourtant omniprésent, et souvent hors radar des équipes techniques.
Pour réintégrer les services SaaS dans la discipline FinOps, il faut :
Là encore, la collaboration avec l’ITAM et les fonctions achats est déterminante.
Le FinOps en environnement hybride, ce n’est pas un FinOps affaibli. C’est un FinOps augmenté : plus distribué, plus nuancé, mais aussi plus proche des réalités d’usage et de valeur. Le défi n’est pas la complexité. C’est de la rendre lisible.
Cet article fait partie de la série "FinOps en 2025, FinOps à l'ère Cloud+"