Plaidoyer pour une modélisation des données à l'échelle de l'entreprise
Gouvernance, efficacité, performance... sont à portée de main, pourvu qu'on se penche sérieusement sur un processus fondamental qui structure l'information de son SI.
WEnvision forge ses convictions avec l'expérience et une vision des projets prenant en compte les technologies, les organisations et les cultures dans lesquels ils se déploient. Cet article introduit des réflexions destinées à développer les relations qui existent entre ces trois piliers.
WEnvision est une aventure née de la volonté de lier une nouvelle dimension à celles, plus traditionnelles, de la technologie et des organisations. Pour nous, une dimension (ou pilier) supplémentaire permet d'appréhender tout l'impact des systèmes d'information sur les questions d'architecture d'entreprise. Mais commençons par clarifier ce que nous entendons par les termes employés :
Or nous pensons que les trois piliers constituent les leviers nécessaires à la transformation des systèmes d'information que réclame nos clients. Cette conviction vient de l'idée que même la loi de Conway n'est pas suffisante pour mener à bien, par exemple, une transition aussi rapide que de passer d'un mainframe monolithique à une architecture distribuée dans une plate-forme cloud. Pour mémoire, la Loi de Conway postule (avec un peu d'humour) que toute organisation qui conçoit un système, au sens large [et pas seulement informatique, donc], concevra une structure qui sera la copie de la structure de communication de l’organisation. L'idée première de cet aphorisme est que la qualité de la communication dans la vraie vie détermine peu ou prou celle du système d'information.
On constate par exemple que le cloisonnement des interfaces auxquelles les utilisateurs ont accès isole d'autant les acteurs de l'entreprise. On peut donc en déduire que la rigidité des systèmes d'information en particulier a un fort impact sur les capacités d'adaptation de l'entreprise. L'objectif premier des systèmes d'information doit donc être de permettre l'échange massif des données ; tout de suite suivi par la nécessité de permettre une évolutivité maximale des fonctionnalités. On parle de flux de valeur.
Les possibilités offertes par les nouveaux paradigmes et les opportunités d'innovation sont telles, que l'on peut légitimement parler de disruption. Un mot galvaudé, peut-être, par l'expérience politique de la brutalité qui s'est imposée dans de nombreux endroits du monde récemment ; notamment en réponse aux nouvelles contraintes écologiques et énergétiques. On peut remarquer, en effet, que les grandes puissances (mais pas seulement, sauf à ne retenir que ce seul critère pour les distinguer désormais) ont largement intégré dans leurs conflits le potentiel des dommages causés par des attaques soi-disant virtuelles, ou dématérialisées.
À une moindre échelle cependant, l'intensification des tentatives d'hameçonnage est une autre nuisance que les employés des organisations subissent régulièrement. De même que la détection de ces menaces est, elle aussi, de plus en plus sophistiquée. Cette spirale sans fin n'est pas pour rien dans le désarroi que peuvent ressentir nombre de dirigeants, au moment de définir leur stratégie IT à moyen et long terme. Et c'est à cette occasion que l'architecte logiciel (quelle que soit sa "couleur", plus ou moins stratégique, plus ou moins technique) se mue en un précieux conseiller ; comme vous le verrez dans cette série d'articles analysant l'intrication des trois piliers de la technologie, de l'organisation et de la culture :