Une architecture responsable en soutien de la relation entre technologie & organisation

WEnvision forge ses convictions avec l'expérience et une vision des projets prenant en compte les technologies, les organisations et les cultures dans lesquels ils se déploient. Cet article développe ma réflexion sur la relation entre technologie et organisation.

Une architecture responsable en soutien de la relation entre technologie & organisation

< Architecture d'entreprise : Technologie - Organisation - Culture

La Technologie, comme nous l'avons dit dans l'introduction de cette série d'articles, est un moyen à notre disposition pour réaliser nos ambitions. Il s'agit principalement de moyens de communication et d'automatisation, pour ce qui est des technologies de l'information. Or leur impact est incontestable, voire incomparable, si l'on considère les évolutions survenues depuis l'informatisation de nos activités. Qui se souvient, dans les pays riches, d'un monde sans connexion internet ? D'un quotidien où l'on devait dégotter un téléphone fixe pour joindre ses proches ?.. Et de la frustration ressentie devant la dégradation des cabines téléphoniques, qui n'a d'égale que celle éprouvée devant un smartphone déchargé ! Comment ne pas apprécier l'apparition du traitement en ligne des démarches administratives, malgré leur déshumanisation progressive ? Reconnaissons d'ailleurs que ça n'est pas toujours un mal…

Trouver l'équilibre entre innovation et rupture

Les organisations, bien sûr, comme les entreprises au sens large, profitent de ces accélérations. Ouvrant parfois de tous nouveaux marchés à leur sagacité commerciale. Mais elles subissent aussi une remise en cause profonde de leurs pratiques (commerciales, managériales, humaines, etc.) avec la nécessité de réorganisations plus fréquentes. À l'échelle humaine, en effet, les conséquences s'en font sentir sur les questions de disponibilité et de mobilité. Délocalisation, relocalisation, télétravail, deviennent la norme des emplois modernes.

La plupart du temps, la conséquence attendue de la modernisation des systèmes d'information est un gain de productivité. Moyennant une période de retour sur investissement, l'entreprise espère réduire ses coûts : dépenses courantes, ressources humaines, tout est bon pour maximiser le résultat d'exploitation. Ainsi, l'optimisation des outils est destinée à augmenter la productivité, avec un chiffre d'affaires constant ou croissant. À partir de là, la réaction de l'organisation concernée peut prendre des formes radicales : réduction des effectifs, augmentation des parts de marché quand l'expansion est possible, ou prise d'assaut de nouveaux marchés ?.. C'est la troisième option qui aura le plus d'impact sur le système d'information.

L'IT, un consommateur majeur d'énergie et de ressources

Par ailleurs, on ne doit pas se cacher non plus que la course à l'innovation est aussi et surtout une course à la productivité. Or le productivisme, comme on le sait au moins depuis les années 1970, a des limites. Or nombre d'entreprises, dans un contexte de compétition généralisée, peinent à intégrer la frugalité environnementale. La mise en commun des ressources, par le biais des plateformes cloud, nous semble aller dans le bon sens. D'autant que les démarches FinOps permettent déjà d'optimiser l'utilisation courante des appareils. Mais on aurait tort de différer son pendant, l'approche GreenOps, en se laissant bercer de mots comme "digitalisation" ou "virtualisation". Une facture électronique imprimée à la maison n'a absolument rien d'écologique ! La technologie a un impact certain sur les flux de données, mais pas forcément aussi net qu'on pourrait le croire, à l'heure des "livraisons le lendemain" :

  • La consommation d'énergie de l'industrie des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) représente environ 7% de la consommation mondiale d'électricité, selon l'Agence Internationale de l'Energie.
  • La production de matériel informatique, tels que les ordinateurs personnels ou les serveurs, les smartphones, les tablettes, etc. nécessite des métaux rares et des minerais, dont l'extraction a un impact significatif sur l'environnement et les communautés locales. C'est d'autant plus grave lorsque ces communautés n'ont pas les moyens juridiques ou logistiques pour s'en protéger.
  • Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), la quantité de déchets électroniques produits chaque année est estimée à 50 millions de tonnes, dont seulement 20% sont recyclés de manière responsable.
  • Enfin, l'utilisation de la vidéo en streaming représente environ 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon The Shift Project. Sachant que 50% de ces flux concernent des contenus réservés aux adultes, comme on dit !

Pour moi, une architecture responsable doit faire écho à la responsabilité sociétale que les entreprises sont amenées à déployer (RSE). Cette approche de l'architecture logicielle doit répondre aux mêmes débats que l'industrie IT en général, à laquelle elle appartient complètement.

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