Travailler sur la #Culture : votre passeport pour 2023

Voici le volet #Culture de notre série d'articles sur les "Tendances 2023". A lire aussi : #Tech #Orga #Produits #Data #Plateformes

Travailler sur la #Culture : votre passeport pour 2023

< Tendances 2023 : une double approche 'tech orga culture' & 'produits data plateformes'

L'acculturation est le vecteur fondamental pour toute mise en mouvement : les collaborateurs doivent comprendre la stratégie, l'intérêt d'une nouvelle technologie, et ce qu'on attend d'eux dans les changements à mettre en œuvre.

Le pilotage par la valeur, pour sortir de l’IT centre de coûts

Le numérique est un formidable vecteur de création de valeur. Mais le secteur informatique dans son ensemble a toujours été très mauvais pour le faire comprendre. L’avènement des Tech Companies (dans la finance, les transports, la santé…) a montré à tous, dirigeants et salariés, la puissance de l’IT quand elle génère directement du business. Il faut profiter de cette prise de conscience pour mettre en avant les capacités de l’IT au service de la création de valeur, pour aller un cran plus loin dans cette évolution culturelle, cette façon de voir les choses.

Cela demande que chacun, y compris au sein de l’IT, comprenne et embrasse cette vision, en sortant d’un mode projet, qui consiste à demander des moyens (le fameux IT centre de coûts), au profit d’un mode produit, où on investit pour créer de la valeur.

Cela demande donc de revoir l’organisation, pour passer en mode produit et discuter des investissements avec les product owners. Cela demande aussi des pratiques et de l’outillage adapté, relevant du FinOps, une discipline qui vise justement à rendre les coûts transparents et le plus prévisibles possible, de façon à pouvoir ajuster les investissements nécessaires en fonction de la valeur business qu’on cherche à créer, exprimée sous forme de KPI (chiffre d’affaires, nombre d’utilisateurs, rapidité d’exécution…).

La souveraineté, un horizon qui le restera

La notion de souveraineté revient depuis des années dès lors qu’on aborde le sujet du Cloud. C’est une question tout à fait légitime. Quid en effet de la capacité d’un État, d’une entreprise à pouvoir bénéficier d'un service, d’une technologie, de ses données, quels que soient les aléas externes ? C’est pourquoi d’ailleurs nombre d’entreprises continuent de vouloir gérer elles-mêmes leurs serveurs, dans leurs datacenters. Leurs données semblent ainsi à l’abri. Mais peut-on se considérer souverain quand on assemble un serveur d’un fabricant américain tournant sous un OS américain avec des composants et des matériaux issus d’un peu partout dans le monde, un routeur chinois sous un OS chinois, des logiciels propriétaires dont l’usage n’est garanti que tant qu’on paie la maintenance, etc. ? L’Open Source constitue un des éléments de réponse, mais il ne peut pas tout, et il reste tout l’environnement matériel…

C’est pourquoi il vaut peut-être mieux considérer la souveraineté comme un horizon qu’on cherche à atteindre, avec l’aide de l’État et de la communauté nationale (ou européenne), et faire dès aujourd’hui un certain nombre de choix pragmatiques. Certaines applications, certaines données, ne peuvent être mises sur le cloud public ; dans ce cas, si on souhaite s’abstraire de la nécessité de gérer soi-même ses infrastructures, des offres de cloud de confiance, une appellation labellisée, pourront s’avérer utiles, afin de pouvoir bénéficier des concepts et avancées du cloud. Dans la plupart des cas, toutefois, on s’aperçoit que la grande majorité des données et applications peut être basculée dans le cloud public, le cas échéant en optant pour certaines modalités de déploiement, dans des zones européennes par exemple.

https://www.wenvision.com/la-souverainete-cest-du-concret/


GreenIT, Sustainability & Tech for good : l’heure de la responsabilisation

Il n’est pas nécessaire de se flageller à coups de chiffres sortis du chapeau sur le poids d’un email, d’un tweet ou d’une vidéo pour prendre conscience que l’IT consomme énormément de ressources : électricité bien sûr, mais aussi des composants dont il faut extraire les matières premières, du mazout pour les faire voyager par mer, etc. La question n’est donc pas véritablement de savoir si les externalités positives (réduction des déplacements, création de richesse, accès à la culture…) compensent les négatives, mais plutôt de faire en sorte que notre consommation de l’IT se fasse de façon raisonnable et raisonnée, pour créer de la valeur, sur le plan économique bien sûr, mais aussi sociétal. C’est une demande de plus en plus forte dans la société, et donc au sein des collaborateurs des entreprises, jusqu’à se retrouver parfois dans les rapports RSE voire dans les objectifs ou missions que se fixent les entreprises. Autant l’anticiper, d’autant que des directives européennes pourraient à un moment fixer des seuils contraignants. Pour l’heure, le gouvernement en est au stade de l’incitation : il vient de publier un référentiel d’écoconception des services numériques (RGSN).

Cette nouvelle façon de voir l’IT doit imprégner notre usage des ressources. Qu’il s’agisse de notre façon de coder des applications ou des requêtes, ou de notre environnement matériel. L’équipement fourni aux collaborateurs évolue, avec notamment des ordinateurs légers et durables (en mode cloud-native, il suffit d’un navigateur Web pour tout), et des smartphones dont ils peuvent aussi se servir pour leur usage personnel (mode COPE : Corporate Owned, Personally Enabled). La durabilité, la réparabilité et le recyclage sont privilégiés, le cas échéant en conjonction avec des associations spécialisées.

Cela se retrouve aussi dans les efforts de réduction de l’usage des ressources cloud. C’est l’autre face du FinOps, dite GreenOps : l’approche mise en place pour éviter les dépenses inutiles sert de facto à éviter de consommer inutilement des ressources. Elle se complète en outre de mesures spécifiques destinées à réduire l’empreinte environnementale.

La Tech For Good, enfin, dépasse largement le cadre environnemental ; elle peut prendre plusieurs formes, toujours dans l’objectif de contribuer positivement à la société. C’est non seulement un enjeu RH de comprendre cela, mais aussi un devoir de s’en préoccuper.

https://twitter.com/JoseVega___/status/1608230582663741442?s=20&t=-beJ-EYvWoF-0GaP6ryEpQ

Accessibilité & neuro-inclusivité : améliorer l’expérience de tous

Les services exposés sur le Web sont accessibles au plus grand nombre. Mais est-ce suffisant ? Certains d’entre nous ont des difficultés à discerner des petits caractères, pour d’autres ce sont des couleurs, pour certains des sons au milieu d’un brouhaha, etc. Nous pouvons être d’un certain âge, handicapés ou simplement neuro-atypiques. Quant aux personnes que cela n’empêche pas d’utiliser le service, cela leur demande tout de même un certain effort cognitif pour faire abstraction des bruits ou éléments parasites.

Se préoccuper d’accessibilité - on parle désormais aussi volontiers de neuro-inclusivité - améliore non seulement l’expérience utilisateur de certains publics spécifiques, mais profite également à tous, en réduisant la charge cognitive. Cette notion devrait être intégrée dès la conception des services, une sorte de accessible-first comme nous avons eu du mobile-first. C’est d’ailleurs en train de devenir une obligation légale, puisque la directive européenne sur le sujet entrée en vigueur en 2019 devra avoir été mise en œuvre par les entreprises d’ici à 2025.

https://twitter.com/GoogleCloudTech/status/1588660160066617344?s=20&t=-beJ-EYvWoF-0GaP6ryEpQ

Vers l’autonomisation des collaborateurs

Pourquoi fait-on les choses ? C’est une question qu’on se pose encore malheureusement trop souvent dans les entreprises. Collectivement, parfois, lorsqu’on lance des projets IT dont on ne sait pas vraiment quelle valeur business cela pourra créer. Individuellement, souvent, lorsqu’un collaborateur doit accomplir une tâche, travailler sur un projet, sans connaître ou sans véritablement en comprendre la finalité.

La capacité des entreprises à innover, à être performantes, dépend pourtant directement de la performance individuelle des collaborateurs, de leurs compétences et de leur capacité à prendre des initiatives qui contribueront à la stratégie globale. Cette vision stratégique doit donc être définie, partagée, avec des collaborateurs auxquels il faut faire confiance pour exécuter cette stratégie.

C’est la clé de la motivation que de donner du sens : les frameworks d’agilité, les enseignements de John Kotter ou dernièrement le livre No Rules Rules d’Erin Meyer et Reed Hastings (le PDG de Netflix) insistent tous sur cette nécessité ; prenons le pari qu’au vu des remous économiques que nous allons traverser, les entreprises auront à cœur de donner plus d’autonomie à leurs collaborateurs, pour leur propre bien.

Le corollaire sera bien sûr la nécessité pour les collaborateurs de faire de la veille quotidiennement, de se former, de manière proactive, sur les vagues technologiques successives. Il n’y a pas que les entreprises et leurs systèmes d’information qui doivent constamment s’adapter : les collaborateurs doivent adopter une culture de l’apprentissage en continu.

Acculturation, cloud & data literacy, pour tous

La Tech n’est pas et de ne doit pas être qu’une affaire de spécialistes. La mise en œuvre d’une plateforme data, le lancement d’un programme d’IA ou encore le passage au Cloud sont des projets d’entreprise, qui demandent à ce que l’ensemble des collaborateurs comprennent le sujet et en soient les acteurs.

Il ne s’agit pas seulement de former les gens à l’utilisation des nouveaux outils, mais bien de faire comprendre ce que ces nouvelles technologies peuvent apporter, comment elles peuvent changer leur quotidien. Les façons de collaborer, les processus, les délais pour fabriquer un produit, les capacités offertes aux utilisateurs, tout change, jusqu’à parfois permettre de nouveaux business models.

Acculturer les opérationnels, mais aussi les financiers, les membres de la direction, en même temps que les membres de la DSI, devient obligatoire pour vraiment tirer parti des investissements dans ces nouvelles technologies.

En 2023, tout le monde ne sera pas un expert cloud et/ou data, mais tout le monde devra en comprendre les enjeux, les contraintes et les possibilités.

https://twitter.com/StatCan_eng/status/1609625615463759873?s=20&t=-beJ-EYvWoF-0GaP6ryEpQ

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