Du prompt engineering au context engineering : la revanche des ingénieurs
Assistants et agents IA seront d'autant plus pertinents que nous saurons leur apporter le bon contexte d'informations - ni trop, ni trop peu.
Dans un monde chaotique, l’agilité ne suffit plus. Il faut de la macro-agilité : une capacité à anticiper, à écouter, à hybrider. C’est l’architecture de nos décisions qu’il faut revoir, avant que la maison ne s’effondre. Réorganiser, ce n’est pas survivre. Décider mieux, c’est durer.
Il y a des conférences qui réveillent comme "Architecture des décisions complexes & Géopolitique". Robert de Quelen et Olivier Zara mettent un coup de projecteur brutal sur ce que nos organisations ne veulent souvent pas voir : la vétusté silencieuse de nos fondations décisionnelles. Une image simple, mais puissante, guide leur propos : une organisation est comme une maison. Elle peut sembler solide. Jusqu’au jour où le sol se dérobe car tôt ou tard, toute organisation atteint un moment d'obsolescence dans ses fondations (stratégie, méthodologie).
Le vrai sujet ? Ce n’est pas la crise. C’est l’impossibilité de mobiliser l’intelligence collective avant qu’elle n’arrive. Quand l’important devient urgent, il est déjà trop tard pour collaborer sereinement : place aux raccourcis, à l’arbitraire, au pilotage en aveugle.
Les conférenciers suggèrent un cadre structuré en six étapes, une architecture qui permet de décider vite et juste, sans sacrifier la profondeur stratégique :
La clé ? Ne pas sauter d’étapes. Une organisation qui se réorganise quatre fois en cinq ans n’est pas agile. Elle est perdue. Sans fondation, les murs s’écroulent.
Parmi les outils évoqués, deux méritent une attention particulière :
L’un des moments forts de la conférence fut cette réinterprétation éclairante : Darwin n’a jamais dit que les plus forts survivent, mais plutôt que ceux qui savent s’allier stratégiquement traversent les crises.
Appliqué à la géopolitique comme au business, cela signifie une chose : les solitudes verticales ne gagnent plus la partie. Ce sont les écosystèmes interconnectés, ouverts, adaptables qui gagnent en résilience.