Les 4 clefs de l'architecture agile

< L'agilité est au cœur des plateformes IT

Ainsi un bon architecte doit pouvoir simplifier, rationaliser et sécuriser cette prise de décision. Ses objectifs sont les suivants : analyser, définir et cadrer l’évolution des systèmes d’information en fonction de la stratégie d’entreprise, des processus métier et des innovations technologiques.

In fine, l'architecture d'entreprise vise à réduire le risque d'une décision non compatible avec la future évolution de l'entreprise dans son écosystème.

Une cohabitation architecture et agilité est-elle possible ?

L'agilité est une forme d'organisation permettant d'accroitre sa capacité d'adaptation aux exigences du client dont les besoins ne sont pas encore bien détourés.

L'idée est de rendre autonomes les équipes de réalisation. Ces équipes disposent de toutes les compétences nécessaire pour prendre en charge une livraison de "valeur" client. L'agilité va donc favoriser la capacité de répondre au changement avec des processus plus souples en donnant plus de liberté aux équipes.

Tandis que l'architecture SI promeut une vision long terme, l'agilité est tournée vers le court terme. Les deux pratiques visent à réduire les risques.

"The alternative to good design is always bad design. There is no such thing as no design" Adam Judge

Eliminer la fonction d'architecture conduira forcément à des choix de conception non optimaux, voire contradictoires avec la vision stratégique de l'entreprise.

Il est donc nécessaire d'amener de l’agilité à l’architecture, et de l’architecture  à l’agilité.

Voici 4 clefs pour développer une pratique d'architecture agile

1/ Equilibre entre architecture émergente et intentionnelle

Architecture intentionnelle et architecture émergente ne s’opposent pas : tout l’art est de savoir les allier pour tirer bénéfice de chacun de ces deux paradigmes.

Les cellules d'architecture se doivent de co-construire un cadre d'architecture définissant les principes d'architecture  et tous les garde-fous nécessaires afin de permettre aux équipes d'effectuer le "last mile architecture".  

2/ Responsabilisation

Le "last mile architecture" permet de donner aux équipes la responsabilité des choix architecturaux effectués dans le cadre des processus agiles. Ces choix doivent être en accord avec le cadre d'architecture co-construit avec la cellule d'architecture.

Cette responsabilisation est la clef permettant la prise de décision rapide au plus près des équipes de réalisation, essentiel dans un contexte agile.

3/ Proximité & confiance

Les architectes se doivent de nourrir cette proximité. Une bonne pratique est de mettre en place une organisation Hub & Spoke. Chaque équipe de réalisation possède un architecte référent, vu régulièrement et impliqué dans les choix, les problématiques et les décisions.

Il s'agit ici d'accompagner et non d'imposer. Ce changement de perspective s'accompagne d'un myriade de pré-requis comme la transparence, le feedback, la bienveillance.

4/ Partager régulièrement

Les équipes ont comme priorité de délivrer de la valeur à leur client. La cellule d'architecture se doit de l'aider en anticipant les risques.

Il s'agit d'alimenter les équipes avec de plusieurs types d'informations :

• De l'information issue du cadre d'architecture, leur permettant d'aller plus vite dans leur prise de décision.
• De l'information liée aux réussites en cours, permettant un meilleur partage des décisions architecturale cross-équipes.

Les soft skills de l'architecte sont essentiels

Peut-être faudrait-il ajouter une cinquième clef. Il ne suffit plus de devenir un ayatollah des derniers frameworks d'architecture SI ou de telle ou telle technologie. L'architecte doit être capable de porter des messages au bon moment avec la bonne forme et à la bonne personne.

Ces qualités, qu'on regroupe communément dans le terme "Soft Skills", doivent faire partie du bagage de l'Architecte Agile.