Le défi des DSI face à la GenAI : créer les conditions d'émergence des "game changers"

La keynote de l'édition 2025 du Google Cloud Summit a réuni un très bel aréopage de CEO et CIO, tous concernés et enthousiastes sur les possibilités de l'IA générative au sein de leurs organisations.

Le défi des DSI face à la GenAI : créer les conditions d'émergence des "game changers"
Le village des partenaires du Google Cloud Summit 2025 à Paris

CEO et CIO se sont succédé sur la scène de l'Accor Arena POPB ce jeudi matin (22/05/2025) et ont martelé le même message : l'IA générative est LE sujet du moment, qui rassemble les dirigeants, les gens de l'IT, les services RH, les collaborateurs. Si tout le monde cherche encore son "game changer", ce fameux cas d'usage qui bousculera les règles du jeu, tous les témoignages vont dans le même sens : il faut y aller. Rapidement. Puissamment. Mais pas n'importe comment.

Pour l'édition 2025 de son Cloud Summit à Paris, Google a rassemblé du beau monde pour parler innovation, rôle de la tech et de l'IA en particulier. Voici les intervenants, par ordre d'apparition.

Frédéric Vincent, Chief Digital & Information Officer, Renault Group
Romain Niccoli, co-founder, co-CEO & CIO Pigment
Jean-David Schwartz, CEO, Groupe Rocher
Nicolas de Bellefonds, Managing Director, BCG
Jean-Philippe Faure, DOSI, Eiffage
Stanislas Duthier, CISO, Groupe Rocher
Franck Le Moal, Group Information Director, LVMH
Fabrice Leyglene, DSI, MACIF
Christophe Périllat, CEO, Valeo
Nicolas Houzé, Président du directoire, Galeries Lafayette

Que retenir de leurs interventions ? Voici ma liste en 3 points #tech #culture #orga

1) Fournir un outil d'IA générative sécurisé

Les témoignages des intervenants ont globalement convergé vers l'impératif de fournir un outil d'IA générative sécurisé aux collaborateurs. Tous ont constaté des usages de services GenAI grand public, notamment ChatGPT. Les collaborateurs, y compris parfois des membres du Comex, étaient clairement demandeurs.

Certains ont coupé les accès, d'autres ont laissé faire en se disant que les collaborateurs concernés utiliseraient leur téléphone personnel ou trouveraient bien un autre moyen. Dans tous les cas, les entreprises ont plus ou moins rapidement mis en place une plateforme interne, sécurisée, pour délivrer les fonctionnalités attendues : chat, recherche dans un document, etc.

2) Communiquer, acculturer, former

La notion d'acculturation était aussi sur toutes les langues. Il est nécessaire que les gens comprennent qu'ils ne peuvent pas faire n'importe quoi avec ce type d'outil, ce que cela peut leur apporter et comment s'en servir de manière pertinente.

Certains l'ont d'emblée ouvert à tout le monde, d'autres ont choisi de subordonner l'accès à une courte formation obligatoire, mais dans tous les cas, les gains étaient au rendez-vous : les collaborateurs s'en sont emparés, ont remonté des idées voire ont expérimenté et mis au point eux-mêmes des assistants extrêmement utiles.

Cet embarquement global des collaborateurs est d'ailleurs l'une des clés d'un passage à l'échelle réussi. Maintenant que les gens sont habitués à utiliser ces outils pour des usages généraux, il s'agit d'explorer des cas d'usage plus métiers, verticaux, adaptés et intégrés aux process. Et souvent, ce seront les collaborateurs eux-mêmes qui auront les meilleures idées.

3) S'organiser et gouverner pour assurer un avenir serein

La gouvernance était aussi sur toutes les langues.

Gouvernance de la data, d'abord : l'IA générative a mis en évidence les problématiques de gestion des données dans les entreprises. Des données de mauvaise qualité, incomplètes, ou bien des soucis de gestion des accès, cela ne pardonne pas lorsqu'on veut industrialiser des cas d'usage GenAI.

Gouvernance de l'innovation, ensuite. L'arrivée des technologies GenAI remet au goût du jour le sujet du no-code : les utilisateurs métiers peuvent créer en langage naturel des outils puissants qui peuvent éventuellement, dans le cas des agents, modifier l'état du système d'information. Il n'est pas question d'empêcher ce mouvement, mais plutôt de mieux s'organiser et collaborer entre DSI et directions métiers pour que cette volonté d'innovation soit encadrée et puisse s'appuyer sur une plateforme industrialisée et sécurisée. En d'autres termes, il faut créer les conditions d'émergence des game changers.

Gouvernance de l'IA, enfin, car déjà les assistants se multiplient et d'ici peu, ce seront les agents qui vont largement se diffuser dans l'entreprise. Là encore, ne pas s'organiser tout de suite en conséquence ferait peser un risque immense aux entreprises, qui pourraient se retrouver obligées de tout stopper pour éviter le chaos - au détriment de l'émergence d'un potentiel game changer.

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